BABEL VERTIGO

 

Prix de la mise en scène à Canne 2006 , Iñárritu clôt en beauté sa trilogie sur les relations humaines.


L'ami wikipedia définit ainsi le terme « triptyque » dans son utilisation de base: « une œuvre peinte ou sculptée en trois panneaux, dont les deux extérieurs (volets) peuvent se refermer sur celui du milieu.. ». Pourquoi insister sur cette définition? Parce que c'est exactement de cette manière que le virtuose mexicain Alejandro González Iñárritu réalise ses films.


En accolant à une trame narrative centrale deux histoires qui iront en s'entrecroisant, s'unissant et se désunissant au gré de l'histoire qui, en fin de course, donne au spectateur les dernières pièces du puzzle qu'il se doit lui-même de terminer.

Dans Babel, Iñárritu nous promène pendant plus de 2H23 d'une situation à une autre, y allant profondèment à l'intérieur même des trois histoires qui se déroulent en parallèle.
Ceux qui ont eu la chance de voir Amours chiennes (sa première collaboration avec le ténèbreux Gael García Bernal), ou 21 Grammes (voyez-le, ne serait-ce que pour le déchirant Sean Penn et Charlotte Gainsbourg), retrouveront le même procédé oh! combien efficace et jouissif.

Babel , titre biblique qui fait référence à la tour, datant du XVIIIe siècle, construit par les hommes unis culturellement que Dieu détruisit pour punir l'humanité,causant ainsi la division des êtres humains, incapables dès lors de communiquer. Au 21ème siècle , Iñárritu démontre à travers son film, que nous avons toujours la difficultè de communication, et que la tragèdie du 9/11, amplifi la crainte du terrorisme, ainsi que l'immigration, la mondialisation, nourrissent la peur des autres.

Dans le désert Marocain , victime innocente d'un coup de feu tirer par deux petits bergers tout aussi innocents, une touriste américaine (Cate Blanchett) est immèdiatement amenée au village le plus proche dans l'espoir d'y trouver un médecin. La chose est toutefois compliquée par la nature même de l'incident; l'ambassade s'en mêle et les secours tardent, au grand desespoir de son mari (Brad Pitt) , qui ne sait plus à quel saint se vouer pour la sauver. Simultanément, en Californie où une nourrice Mexicaine sans papier ( Adriana Barraza ), ne trouvant personne pour garder les deux enfants dont elle a la charge, décide de les emmener avec elle au mariage de son fils, de l'autre côté de la frontière avec le Mexique . Un neveu expansif, en froid avec la police ( Gael Garcia Bernal ), conduit la voiture. Dans le même temps, à Tokyo , une adolescente ,sourde et muette, Chieko ( Rinko Kinkuchi ), vivant avec son père Yasujiro ( Kôji Yakusho) veuf,
offre son corps avec une ingénuité désespérée, sa façon à elle d'exister, de parler.

Des torrents d'émotion intenses traversent le film, le plus souvent lorsque succèdent au chaos des instants de solitude, la suspension en apnèe de la cacophonie du monde.
Mais que peuvent avoir en commun les petits bergers , l'adolescente nippone , la nounou mexicaine , son neveu , et les touristes amèricains ? Pour connaître la rèponse,
rendez-vous dans les salles ! hurry up!!! :-)

Fait Par notre Journaliste d'investigation Redbone

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